jeudi 1 septembre 2016

Secrète Albanie

Commençons par quelques notions trop succinctes de géographie et d’Histoire :

- A peine aussi grande que la Région Bretagne, un peu moins peuplée par 3 millions d’habitants, parfois moins accessible mais plus proche des cieux, l’Albanie héberge le sommet des Alpes Dinariques, le Maja e Jezercës, qui culmine à 2692 mètres. 
La « Grande Albanie », qui inclue les provinces limitrophes des pays voisins, verrait sa population plus que doubler avec 7 millions d’albanophones.



- Après la déclaration d’indépendance, qui a mis fin en 1912 à quatre siècles d’occupation ottomane, le découpage des frontières, institué en 1919 par le traité de Versailles, l’a en effet privée de 60% du territoire revendiqué.


Le gouvernement, issu des maquis de la Résistance lors de l’occupation italienne de 1939 à 1944, a rapidement été noyauté par les communistes staliniens, qui proclament la République Populaire en 1946 sous la dictature d’Enver Hoxha (Prononcez Hodja), et déclarent l’Albanie « premier état athée au monde », détruisant la plupart des églises et des mosquées et éliminant leur clergé. Les ruptures diplomatiques successives avec la Yougoslavie (1948), l’URSS (1956), puis la Chine (1978), aboutissent à une exclusion de fait de la communauté internationale et à une autarcie délétère.


La paranoïa du dictateur, qui couvre son pays de 700.000 bunkers souvent individuels (1 pour 4 habitants), entraîne une dérive vers un régime d’exécutions (8000 condamnations à mort), d’assassinats, d’emprisonnements massifs, de délation et de disette.


Après 40 ans de dictature, Enver Hoxha meurt dans son lit en 1985, et le multipartisme est rétabli.
Le Parti démocrate gagne ensuite les élections de 1992.
Le passage brutal à l’économie capitaliste est catastrophique avec l’effondrement des « pyramides financières » qui ont leurré la population : en 1997 le pays s’enfonce dans le chaos et l’insurrection. Les structures de l’état ne résistent pas à la colère populaire. L’opération "Alba", menée par une force militaire multinationale sous mandat de l’ONU, s’impose et finit par rétablir le calme.
En 2009, l’Albanie devient membre de l’Otan.
En 2014, l'Albanie est admise comme "Etat candidat" à l'adhésion à l'Union européenne.

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